Dr Boris Hansel sur LCP : le boom de la téléconsultation
L’épidémie du Covid-19 a donné l’occasion à la télémédecine de faire une entrée fracassante dans la médecine française.
Le nombre de téléconsultations a ainsi bondi de 75000 par an à 1 million par semaine.
Dans le magazine « Etat de santé » de la chaîne parlementaire LCP, Elizabeth Martichoux interviewe le Dr Boris Hansel, endocrinologue à l’hôpital Bichât – Claude Bernard.
Boris Hansel y évoque les ouvertures et les limites de cette nouvelle pratique médicale.
On apprend que 40 % des médecins ont pratiqué la téléconsultation. Ils étaient seulement 2 % avant la pandémie de Covid-19.
30 % des Français interviewés pensent continuer, à l’avenir, à se servir de cette formule de soins.
Mais selon Psyway, la télémédecine comprend une gamme de plusieurs possibilités : téléconsultation, télésurveillance, télé expertise et téléassistance, déjà en développement. Elles gagneraient à être mieux connues.
Il est dommage que les progrès nés de l’utilisation médicale de dispositifs de santé connectée aient été peu évoqués.
Petit historique de la téléconsultation
L’usage de la téléconsultation est autorisé depuis septembre 2018. Elle est assortie d’un remboursement par la sécurité sociale identique à celui d’un acte présentiel.
Elle a été conçue pour lutter contre la désertification médicale, pour permettre des évaluations diagnostiques et des soins n’obligeant pas à de longs déplacements vers le spécialiste ou le généraliste.
Mais la téléconsultation restait l’objet de craintes multiples, et était de fait, peu employée.
Elle faisait l’objet de réserves, sinon de réticences, pour des raisons qu’on peut comprendre :
- perte de l’aspect direct de la relation médecin – malade,
- sentiment d’artificialité et d’envahissement technologique dans le domaine privé,
- craintes quand à la confidentialité des données médicales personnelles.
Ainsi dans un premier temps, le succès fut mitigé.
Pour certains, la télémédecine était pourtant une voie d’avenir.
L’université Paris-Diderot lançait dès janvier 2018 son premier Diplôme Universitaire d’ « Enseignement pluridisciplinaire pratique de santé connectée » à l’hôpital Bichat, dans une formule coordonnée par le Pr Boris Hansel et le Pr Patrick Nataf.
Le succès de ce DU a dépassé l’espérance de ses organisateurs. De très nombreuses inscriptions furent reportées à l’année suivante, preuve d’un succès important à venir.
Sur Psyway.fr
Psychiatre–Psychanalyste – Ancien responsable d’un service de soins psychiatriques