Sevrage d’un antidépresseur : comment et quand commencer ?
Toute personne prenant un antidépresseur se pose des questions : puis-je m’en passer ? comment m’en passer ? Le sevrage d’un antidépresseur est une phase délicate.
Le sevrage d’un antidépresseur : comment et quand commencer ?
Progressivité, accord de votre médecin, absence de précipitation, auto observation, lucidité, prise en compte des aspects pharmacologiques sont autant de gages de réussite de votre sevrage.
Les médicaments antidépresseurs sont d’une très grande utilité lorsqu’ils sont utilisés à bon escient par les personnes qui en ont besoin. Ce ne sont pas des « drogues » dont il faut se débarrasser à tout prix. Et il existe un consensus chez les professionnels pour admettre que certaines personnes doivent prendre un traitement antidépresseur de façon très prolongée, dans leur intérêt et dans celui de leurs proches.
Les précautions pour le sevrage d’un antidépresseur
- Demandez l’avis du médecin qui vous fait la prescription ou de votre psychiatre
- Ne commencez pas un sevrage de façon impulsive, par « ras-le-bol », par culpabilité ou par honte de prendre un psychotrope. Ou encore sous le prétexte de ne pas avoir fait renouveler à temps votre ordonnance.
- Demandez l’avis de vos proches s’ils ont connaissance de votre traitement : comment vous trouvent-ils sur le plan psychique ?
- Évitez de demander l’avis de personnes dont vous savez qu’ils ont une position de principe anti-médicaments qui ne fera que les inciter à préconiser l’arrêt du traitement coûte que coûte.
- Choisissez un moment tranquille dans votre vie : début de vacances par exemple
- Rapportez au médecin comment s’est passé ou se passe le sevrage en cours : facilité ? difficulté ? symptômes transitoires ?
Quand commencer le sevrage d’un antidépresseur ?
- Tout d’abord, quand vous allez réellement mieux depuis plusieurs semaines : plus d’angoisse, sentiment dépressif disparu, activité quasi normale, sommeil et alimentation rétablis, retour du goût à la vie.
- N’abrégez pas le traitement aussitôt après une amélioration qui peut n’être que passagère. Il est rare qu’un psychiatre vous conseille l’arrêt d’un traitement antidépresseur avant six mois de prise régulière et avant une amélioration nette et durable.
- Il faut se demander si le problème que vous avez rencontré et qui a mené à l’instauration du traitement est maintenant atténué, surmonté. Avez vous pu avoir des entretiens psychothérapiques pour « comprendre » l’objet de la dépression (une perte de tout ordre, un échec important, un conflit difficile à surmonter..)
Comment arrêter un antidépresseur ?
- Une règle d’or : la progressivité. L’arrêt sera donc progressif, par paliers longs, et avec une évaluation lucide. Un ordre d’idée : une réduction d’un quart de la dose d’antidépresseurs tous les deux mois est prudente. Une évaluation doit être faite, de préférence avec votre médecin, avant d’entamer un palier supplémentaire.
- N’arrêtez pas tous les médicaments à la fois. Souvent il persiste dans le traitement une petite dose d’anxiolytique à prendre le soir ou en cas de besoin dans la journée : on conservera cette possibilité sans honte ni culpabilité. C’est une sécurité. On s’occupera plus tard de ce deuxième sevrage.
Effets des caractéristiques pharmacologiques de l’antidépresseur sur le sevrage
- Les effets directs sur le cerveau, les effets secondaires ressentis par la personne, les symptômes transitoires qui surviendront parfois pendant le sevrage ne sont pas identiques d’une personne à l’autre.
- Ils ne sont pas identiques non plus d’un médicament à l’autre. C’est pourquoi l’expérience du médecin qui vous suivra va avoir une grande importance pour vous guider.
- Les antidépresseurs qui sont éliminés rapidement après la prise journalière sont ceux qui peuvent donner (même si ce n’est pas toujours le cas) le plus de symptômes de sevrage donc le plus de difficultés au sevrage.
- Il peut y avoir des symptômes de sevrage assez intenses. Cela ne signifie pas que le sevrage soit impossible. Cela ne signifie pas que le médicament ait une quelconque toxicité. En la matière, le plus intense n’est pas du tout le plus grave.
Dans l’ordre, voici approximativement les durées d’élimination des principaux antidépresseurs, du plus rapidement au moins rapidement éliminé.
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- Venlafaxine Effexor ® : 5 à 11 heures
- Doluxéine Cymbalta ® : 9h à 19h
- Paroxetine Deroxat ® : environ 24 h
- Sertraline Zoloft ® : 26 h
- Escitalopram Seroplex ® : 30 heures
- Citalopram Seropram ® : 33 heures
- Fluoxétine Prozac ® : 4 à 6 jours
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Avec les premiers de la liste, il faut s’attendre à plus de symptômes transitoires consécutifs à la diminution de la dose ou au sevrage complet. Plusieurs jours seront nécessaires à ce que le malaise (vertiges, anxiété, frissons, douleurs musculaires, mal-être général..) se dissipe. Il faut de la patience. La réduction sera donc encore plus progressive.
Utiliser les différentes présentations de l’antidépresseur : forme, dosages
- La progressivité de la réduction sera d’autant plus facile qu’on dispose d’une forme soluble du médicament qui permet une réduction milligramme par milligramme. C’est le cas de la fluoxétine, de la paroxetine, du citalopram, de l’escitalopram. Cette réduction par paliers de 1 milligramme permet de faire face très facilement aux éventuels symptômes de sevrage : ils seront plus faibles et moins durables. D’autant plus que vous êtes prévenu.
- Quand on arrive à un palier plus difficile, par exemple les derniers milligrammes de la venlafaxine ou Effexor®, on peut opérer un relai provisoire par la fluoxétine et réduire de milligramme en milligramme ou de goutte en goutte. Sans se presser.
En conclusion sur le sevrage d’un antidépresseur
L’essentiel est de ne pas avoir d’a-priori. Il s’agit surtout de bien s’observer au cours du sevrage et pendant les mois qui suivent. Il peut arriver qu’il y ait un besoin de revenir ultérieurement à un antidépresseur pour une période longue. Le principal est d’avoir le traitement adapté et à la dose minimale qui ne donne pas d’effets secondaires gênants.
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Psychiatre–Psychanalyste – Ancien responsable d’un service de soins psychiatriques
42 Commentaire
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Bonjour je prends du Laroxyl depuis 7 ans pour des douleurs neuropathiques (15 gouttes). J’ai diminué de 3 gouttes en 1 semaine et fait 15 jours que j’ai des symptômes de sevrage (nausées, vertiges, mal à la tête et au ventre). Je me demandais combien de temps cela peut-il encore durer ? J’attends de voir un neurologue pour rééquilibrer le traitement mais le rdv est encore loin.
Merci pour votre réponse
Bonjour Madame, après une imprégnation de sept ans, il se peut que le rythme de baisse du Laroxyl ait été un peu rapide. Vous pouvez le réduire en baissant d’une goutte par mois. Ce sera un peu long mais ça vous évitera des inconvénients. Bien cordialement
bonjour j ai eu une crise d angoisses depuis le mois de mai 2023 ; le docteur ma prescrit (5MG CELA FAIT 9 MOIS QUE JE PRENDS ET JE SOUHAITE DIMINUER .COMMENT PEUT ON DIMINUER PROGESSIVEMENT SANS RECHUTE MERCI DE ME MONTRER COMMENT DIMINUER
Bonjour,
Vous ne précisez pas le nom du médicament prescrit.
Cordialement,
Docteur Marc hayat
Bonjour
Je prend du venlafaxine (Effexor) un de 150mg et un de 37,5mg tous les jours depuis un an, mais hier je l’ai oublié et j’ai la nausée et de très forts vertiges qui m’incommodent fortement et je me sens vraiment mal. Je l’ai repris aujourd’hui.Pouvez vous me dire quand ces vertiges vont s’arrêter svp? merci
Bonjour, lors de la prise de ce médicament, les vertiges et les nausées sont extrêmement fréquents, impressionnants mais sans gravité.
Cependant il peuvent durer plusieurs jours à plusieurs semaines. Et s’atténuer très lentement.
Le principal c’est de reprendre votre traitement régulièrement et le moment venu de la réduction, de procéder de façon très progressive.
Ce médicament existe sous plusieurs dosages : 150, 75, et 37,5 permettant cette progressivité.
Cordialement.
Bonjour, je prend du venlafaxine depuis quelque mois. J’ai commencé à arrêter et mon médecin m’a conseillé de diminuer la dose un jour sur deux.
Mais voilà je me sens pas très bien, je me sens irritée et des fois comme la sensation d’avoir la tête qui tourne.
Est ce que c’est normal que je me sente comme ça?
Je voudrais savoir combien de temps cela va durer.
Merci
Bonjour, le conseil de votre médecin de réduire progressivement la dose est tout à fait pertinent. Cependant, vous ne dites pas quelle dose vous preniez et cela a son importance. Soyez rassurée, ces sensations de vertige, ces maux de tête, ce malaise, sont très connus lors de l’arrêt de ce médicament, par ailleurs très efficace et sûr.
Cela peut durer un peu de temps: 15 jours ou trois semaines mais il y a aucun risque ni aucune gravité. Ces trouble vont disparaître progressivement.
Ceci dit, soyez attentive à votre état psychologique et observez bien, avec du recul, si l’arrêt du traitement vous convient bien.
Cordialement
Bonjour, je prenais de la mianserine depuis 6ans 60 mg. Depuis août 2022 je ne prenais plus que 30mg jusqu’à janvier 2022, 20mgfin février 15 mg
Début mars 10mg jusqu’au 28 avril arrêt complet. Je sens des symptômes léger mais confus.
Bonjour,
Je pense que vous avez réalisé cette diminution, prudente et attentive, en accord avec votre psychiatre ? Soyez vigilant(e) en tout cas en ce qui concerne les « symptômes légers » que vous ressentez. S’agit-il de symptômes de sevrage du fait que les dernières baisses auraient été un peu rapides ? S’agit-il de l’apparition de signes d’anxiété ou d’une certaine dimension de dépression résiduelle ? C’est difficile à dire car votre arrêt de la miansérine est très récent. Surtout, suivez cela de près avec votre psychiatre.
Cordialement
Pour le groupe Psyway.fr, Dr Serge Gauthier
Bonjour,
J’ai débuté une forte dépression avec 2 rechutes, suite à un arrêt de médicament trop rapide. J’ai commencé par 2 gélules de 75 mg en février 2014 et aujourd’hui, après 9 ans je suis depuis 2020 à 10 mg d’ANAFRANIL. Je suis stabilisée depuis 9 ans et demi et je souhaiterais réduire ANAFRANIL de 10mg à 5 mg. Ayant vécu la dépression il y a 9 ans comme un traumatisme, j’ai peur de diminuer, souvent je me sens énervée, depuis 1 an.
Bien cordialement.
Bonjour Martine
Vous avez déjà parcouru un grand chemin en dminuant de façon très progressive l’Anafranil tout en veillant à ne pas précipiter le retour d’une dépression. Le réusltat est là, passer de 150mg à 10mg ! Mais vous soulignez cette « nervosité », depuis un an, et le traumatisme qu’ont pu représenter votre dépression et ses rechutes. Vous avez raison de rester prudente car le risque de rechute dépressive est plus important quand il y a déjà eu plusieurs épisodes dépessifs. D’autre part, des rechutes peuvent être proches, mais aussi très éloignées les unes des autres.
Personnellement, j’aurais tendance à vous inciter à la prudence, en ne cherchant pas un sevrage trop radical. Certaines personnes prennent des antidépresseurs de façon très prolongée, à doses plus ou moins élevée. Il me semble très indiqué que vous reparliez avec votre psychiatre, afin de mieux évaluer l’ensemble de votre situation pour décider d’une conduite à tenir avant d’aller plus loin.
Cordialeemnt
Dr Serge gauthier
Bonjour
Tout d’abord, merci pour la clarté de votre article. En juin 2021, j’ai arrêté le seroplex progressivement mais trop rapidement. En un mois, je n’en prenais plus du tout. L’été se déroule sans à-coups, aucuns symptômes liés au sevrage mais, en décembre 2021, je ressens un vide profond. Ce vide se traduit par un ennui, mes jours sont sombres et je ressens une perte d’énergie. Je résiste mais des angoisses font leur apparition et après un évènement difficile à surmonter, je prends du Seresta à forte dose en mai 2022. J’avale les médicaments en longueur de journée comme des smarties mais un voyage à l’étranger m’oblige d’arrêter soudainement le seresta après 3 semaines de prise intensive. L’enfer débute, crise d’angoisse, quelques heures de sommeil sur la semaine de voyage, vomissement, envie suicidaire, crise de paranoïa, crise obsessionnelle. De retour de voyage, j’ai l’impression d’être passé sous un rouleau compresseur. Je quitte ma région natale pour m’accorder une pause mais depuis cet arrêt brutal, j’ai le souffle coupé en permanence ainsi que les crises obsessionnelles. L’arrête du Seroplex a-t-il fait le lit des mes angoisses ? Merci.
Bonjour, plusieurs mois se sont écoulés entre l’arrêt de l’antidépresseur et l’apparition des troubles que vous signalez: le vide, l’ennui, la perte d’énergie etc. Il ne s’agit pas de symptômes de sevrage mais d’une réapparition de votre dépression. Le seroplex n’est pour rien dans vos symptômes. Mais, de plus, le Seresta n’est pas adapté, vous devez en consommer beaucoup trop pour un résultat très médiocre. Il vous faut un anti dépresseur, consultez rapidement votre psychiatre.
Cordialement
Bonjour, je prends des antidépresseurs depuis 1999. Paroxetine essentiellement 20mg, des switch ont été fait durant cette période mais toujours retour sur deroxat. Comme deroxat ne fonctionnait plus, mon psy m’a fait changé pour seroplex10 mais j’ai vite, en quelques semaines descendu à 5mg.
Dans le but de me sevrer car la prise de médicaments etait pour un ToC, j’ai diminué à raison de 10% mais j’ai énormément de troubles au quotidien. (Insomnie, anxiété, douleurs musculaires, maux de têtes). Je suis actuellement à 3mg que je n’ai pas changé depuis octobre dernier. Arrêter un antidépresseur depuis tant d’années…. Faut il persévérer et attendre que les maux disparaissent ? Faut il reprendre un traitement ? Je ne suis pas dépressif.
Bonjour Nico,
La prescription des antidépresseurs dans les TOC est particulière, et la question du sevrage se pose différemment. En effet, les TOCs sont souvent très résistants aux traitements, et très durables. Ainsi, surtout lorsqu’ils gênent de façon très importante la vie quotidienne, les traitements doivent être continués de façon très prolongée, parfois même à des posologies élevées. Ainsi, on aboutit dans ces cas, à des traitements qui doivent être plus prolongés que dans les dépressions, et à des posologies souvent supérieures. Quant aux symptômes que vous ressentez, ils sont bien de ceux qu’on observe dans les sevrages, mais il est possible que s’y mêle une anxiété liée aux TOCs, (qui font partie des troubles anxieux) maintenant que votre traitement est très diminué.
On serait tenté de vous conseiller de ne pas chercher un sevrage à tout prix, et de reprendre un traitement à posologie plus efficace, en l’absence d’effets indésirables et sous surveillance bien entendu. Vous pouvez aussi discuter avec votre psychiatre de l’intérêt de la sertaline, ou de la fluvoxamine. Cette dernière est un antidépresseur moins souvent utilisé, mais qui semble intéressant dans les TOCs.
Nous espérons que ces remarques peuvent vous être utiles pour évaluer votre situation avec votre psychiatre, le dialogue avec lui étant évidemment essentiel dans le contexte d’un traitement difficile et prolongé.
Dr S. Gauthier, pour Psyway
bonjour,
comment soulager les crises d’anxiété, il ya plus des 3 mois que je souffre de la dépression, il ya des jours quand je me sens mal, j’ai des pensées noires, je suis au bout du désespoir. comment surmonter ce problème????????????
j’ai lu beaucoup sur Diazepam, comme il aide les personnes souffrants de ces troubles, il vaut la peine d’essayer? ou il ya autre méthode
merci d’avance
Bonsoir Adele
Il ne faut pas rester à souffrir comme cela, il faut que vous consultiez le plus rapidement possible votre médecin traitant, ou un psychiatre. Si vous n’en trouvez pas, car ce n’est pas toujours facile de trouver un médecin en ce moment, vous pouvez vous rendre aux urgences de l’hôpital le plus proche où il y a toujours des médecins de garde, ou mieux encore un psychiatre de garde. Ainsi un professionnel pourra vous écouter, vous faire une première prescription et vous conseiller le suivi adapté à votre situation. Il ne faut pas continuer à vous débrouiller toute seule, mais vous faire aider.
Dr Gauthier, pour Psyway
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bonjour, je prend depuis 8 mois du brintellix vortioxetine , 20 mg par jour, et je viens d’arrêter depuis dix jour. Je ressens actuellement quelques symptômes de sevrage ) lèvres sèches, pseudo fièvre légère, irritabilité). Combien de temps ses symptômes vont-ils durer, quand puis-je espérer retrouver mon état normal?
Bonjour,
Le sevrage de tous les psychotropes est souvent difficile. C’est pour cela qu’il est fortement conseiller d’arrêter très progressivement le traitement en suivant la réaction du patient et en adaptant la stratégie du sevrage. Vous allez à terme retrouver votre état normal. Si les symptômes de sevrage persistaient, il faudrait voir avec votre médecin la possibilité de reprendre votre traitement et l’arrêter très progressivement.
Docteur Marc Hayat
Bonjour, après un traitement de plus d’un an avec le effexor 75mg / jour, j’ai souhaité diminuer et ci possible supprimer ce traitement à terme. Mon docteur m’a donc prescrit une nouvelle ordonnance il y a 6 mois avec : 32,5mg effexor + 75mg anafranil par jour. Cela fait maintenant 6 mois que je prends cette formule et tout va bien.
Puis-je maintenant arreter l’effexor et continuer seulement avec 75mg anafranil ? et ensuite arreter definitivement l’anafranil ?
La prise d’effexor m’a fait prendre 15kilo en 1 an.
Merci pour vos precieux conseils.
Bonjour,
Le protocole proposé par votre médecin semble cohérent. Cependant il est préférable de continuer à suivre son avis.
L’arrêt des traitement psychotrope est souvent complexe et dépend de nombreux facteurs et en particulier des réactions individuelles des patients.
Docteur Marc Hayat
Bonjour, je prend de la fluoxétine mais à dosage faible car je n’ai que 18 ans le médecin ne m »a donc pas permis de prendre un dosage plus fort. Je vais de l’anxiété sociale mais depuis quelques temps tout va beaucoup mieux. Je le prend depuis maintenant 7 mois et je me sens maintenant bien. Mais comment savoir si on est prêt à commencer un sevrage et surtout est ce que si quand je commence le sevrage je me rend compte que je ne suis pas prête je peux faire marche arrière et augmenter la dose à nouveau ? Merci
Bonjour,
Il est habituel de poursuivre ce type de traitement pendant un temps assez long lorsque celui-ci est efficace ce qui semble être le cas. Habituellement on conseille une durée de 8 à 12 mois pour éviter que les troubles réapparaissent. Vous pourriez commencer la diminution des doses d’ici quelques semaines. Faites cela doucement avec l’aide de votre médecin et il est tout à fait possible de réaugmenter le traitement si les troubles réapparaissent. C’est que cela était trop tôt.
Docteur Marc hayat
je suis très fatiguée également j’ai un certain âge ce soir ma pharmacienne m’a dit de prendre YGIR Y-TAN Vitalité depuis de nombreuxes années je prends ESCITALOPRAM 20mg est ce compatible de prendre ces deux médicaments ensemble?
Bonjour,
Vous pouvez tout à fait prendre le produit que vous conseille votre pharmacien qui est un bon stimulant et fortifiant
Docteur Marc Hayat
Bonjour
Je souffre d anxiété généralisée depuis plusieurs années. J ai eu des périodes avec médicaments et d autres très longues sans.
En 2016, me connaissant bien et face à une reconversion professionnelle j ai pris du seroplex 5mg. J ai pris beaucoup de poids. J ai réussi en 2019 à passer à 3 gouttes par jour
Chaque fois que je réduisait la dose, symptomes de vertiges, angoisses…. et je ne pouvais pas en travaillant supporter cela. Je suis donc restée à 3 gouttes.
J ai attendu les vacances d été 2022 et j ai arrêté tout doucement. Mi août je ne prenais plus rien. Tout s est mieux passé et le sevrage a été enfin possible.
Depuis donc près de trois mois je ne prends plus rien… mais depuis qqs jours, je suis à nouveau très tendue, triste souvent et un peu anxieuse
Les vertiges ont repris… peut il s agir d un sevrage ou dois je plutôt penser que je fais une rechute ? Je vis très mal.laprise de poids avec cet antidepresseur et je voudrais vraiment ne plus avoir à le.prendre….je commence à peine à dégonfler….merci de vos conseils ou informations….
Bonjour, il n’est pas impossible que votre fond anxieux réapparaisse progressivement, en fonction de circonstances de votre vie, même discrètes ou sans raison apparente.
En règle, il vaut mieux reprendre votre traitement, mais cette fois-ci, en demandant à votre médecin, un essai de prise d’une petite quantité de fluoxétine qui est l’antidépresseur qui pose le moins de problème de prise de poids. Ceci ne peut pas être considéré comme une prescription, mais comme une simple indication.
Cordialement.
Je suis sous anti de presseur divers et variés depuis 30 ans environ j ai également du tercian que je voudrais supprimer car il me fait grossir puis je le supprimer ce produit à également beaucoup de contre indication ! Merci
Bonjour, il est vrai que le Tercian fait grossir après utilisation prolongée, ce qui est votre cas.
Il faut voir s’il est absolument nécessaire ou si vous pouvez le remplacer par un anxiolytique le soir.
Demandez conseil à votre médecin et ne réduisez pas plusieurs médicaments à la fois.
Ceci peux pas être considéré comme une prescription, mais comme une simple indication.
Cordialement
Bonjour, j’ai pris de l’escitalopram pendant 1 mois. Du 2 au 18 août à 5Mg. Du 2 au 13 août j’avais aucun positif ni négatif. Après le 13 août j’ai eu des journées rempli d’angoisse, de tristesse. L’impression de ne plus être moi. Le médecin généraliste m’a donné une dose de 10mg que je n’ai pas du tout supporter j’avais des pensées agressives envers mes proches, ma mère chez qui j’habite depuis que j’ai commencé le traitement, où même des inconnues dans la rue. Je ne me sentais plus du tout empathique, plus l’envie de voir mes amis. L’impression que la vie dans mon propre appartement depuis 5 ans n’était plus la mienne. En discutant avec ma psychologue qui me suit depuis 3 ans, elle m’a conseillé de repasser à 5Mg. Elle m’a conseillé de voir une psychiatre que j’ai vu le 2 Août qui m’a prescrit du Norset à prendre à 7,5g pour m’aider à mieux dormir. Hors j’ai fais deux nuits blanches et j’avais encore des pensées agressive par rapport à mes proches. Du coup j’ai décidé d’arrêter de prendre des médicaments ce lundi. Bien sur en en parlant avec ma psychiatre avant qui m’a dit qu’on pouvait essayer de faire sans médicament. Comme mes réactions de ne plus être moi même n’était pas normale. Avec juste la prise d’un demi somnifère pour retrouver le sommeil. Lundi et mardi je me sentais redevenir la personne que j’étais avant le moi d’août. J’étais plein d’entrain face à mon avenir. Je suis allé chez moi avec ma mère mardi et j’avais l’impression de retrouver mon espace. Ma vie d’avant les médicaments m’appartenaient. Sauf que mercredi d’un coup mes pensées agressive sont revenues, puis de la tristesse de les avoir. Quand je suis retourné déposé des affaires chez moi l’après midi je ne me sentais pas du tout chez moi comme sous médicament. Et aujourd’hui je me sens émotionnellement fatigué. La raison pour laquelle j’ai commencé à prendre des antidépresseur et que l’anxiété d’une reconversion professionnelle qui me correspond plus à ce que je faisais avant a créer en moi une phobie d’impulsion où je ne supportais pas d’être en hauteur. Et les antidépresseurs ont crée chez moi une phobie d’impulsion envers autruie. J’ai l’impression que j’étais plus heureux avant d’avoir commencé ce traitement. Je reprends un stage lundi avant de faire une formation en Octobre pour ma reconversion. Je pense que cela me fera du bien de reprendre une vie active pro normale comme je n’ai pas travaillé depuis Octobre 2021. Mais avec l’état mentale que les médicaments ont eu sur moi je me demande quand je reviendrais complètement mon moi d’avant, c’est à dire certes une personne anxieuse et hypersensible, mais qui a toujours vu sa sensibilité comme une force. Je travaillais dans la production audiovisuelle et maintenant je me dirige vers un travail en librairie. Qui correspond plus à ma personnalité créative et aimant les autres. J’ai juste l’impression que les antidépresseur ont plus gaché ma vie que la rendre plus facile. Du coup après ce long récit j’ai besoin de votre avis sur si tout ce que je ressens actuellement est du au sevrage des antidépresseurs. Ma psychiatre m’a dit que je n’avais pas besoin d’en faire comme je prenais seulement des doses faibles (5mg d’escitalopram) et 3 jours de Norset à 7,5mg. Je pense que j’avais une dépression légère ou passagère et que la prise d’antidépresseur n’était pas adapté. J’ai traversé des choses plus grave dans ma vie que cette reconversion qui a été une reflexion longue de ma part. J’ai beaucoup évolué en confiance en moi avec le travail que j’ai fais avec ma psychologue. J’ai juste l’impression d’avoir gâché tout ce travail avec ce mois sous médicament.
Monsieur, ma réponse à votre commentaire ne peut pas être considérée comme une consultation médicale.
Dans l’exposé que vous faites, il me semble pas qu’il faille accorder une telle importance à la prise d’un mois de médicament antidépresseur. Une fois que vous l’avez arrêté, il est éliminé très rapidement, en quelques jours et il n’a plus aucune action résiduelle sur vous.
Je vois que vous êtes aussi suivi par un psychiatre, il faut continuer à le rencontrer, à échanger sur votre trouble actuel voire à essayer d’autres médicaments de façon à trouver progressivement enfin un traitement adapté. Vous pouvez également faire appel pendant un temps à des applis de détente, de relaxation que vous trouverez sur notre site.Cordialement
Bonjour. Je prends du seroplex 5mg depuis 2017 pour trouble anxieux . J’ai tenté en 2019 d’arrêter le traitement. Tout s’est bien passé pendant 4 mois et puis retour des palpitations, sensations de vertiges… J’ai repris mon traitement. Depuis mai 2022, malgré le traitement je ressens des instabilités /déséquilibres qui me gênent notamment au travail. Mon médecin me dit qu’il peut s’agir d’effets secondaires du seroplex et me dit de l’arrêter: 2 semaines 1 comprimé 1 jour sur 2, puis 2 semaines 1 comprimé 1 jour r sur 3 puis arrêt total. J’ai pris mon dernier comprimé il y a 2 semaines. La 1ère semaine sans traitement s’est à peu près bien passé, juste une sensation de vertige un peu gênante par moment. Mais la 2eme semaine est beaucoup plus difficile. J’ai de grosses sensations de vertiges et déséquilibres qui me stressent énormément. Je ne sais pas s’il s’agit des effets du sevrage(normal après 2 semaines ?) ou si c’est simplement mon trouble anxieux qui se réinstalle. Je ne sais pas quoi penser…
Bonjour Lili
Il faut d’abord noter que l’appui trouvé dans votre médication vous a rendu service pendant longtemps, même si, certes, vous avez pu vous en passer pendant un certain temps.
Cependant, cette angoisse est revenue. Il n’est pas rare que l’on n’arrive mus à trouver le même équilibre quand on reprend un traitement qui avait pourtant été efficace précédemment.
Quant aux symptômes récents, il semble bien tout de même s’agir d’une reprise de votre symptomatologie anxieuse alors que le sevrage semblait réussi sur un plan strictement biologique. Peut-être avez vous besoin d’un petit soutien médicamenteux au long cours. Peut-être qu’à l’heure actuelle il ne faut pas rechercher un sevrage total si un traitement vous convient.
Devant cette persistance d’un fonds anxieux qui vous pénalise, nous vous conseillons de consulter un psychiatre pour en parler, pour explorer ce que cela signifie dans votre équilibre global. Vous trouverez d’autre pistes d’action et de réflexion dans l’article « angoisse et anxiété que faire »
Dr Serge Gauthier, pour le site Psyway
Bonjour ,je prends du sipralexa depuis 1 an et demi. Je me sentais super bien dans ma peau.
J’arrivais à gérer le stress l angoisse face a des problèmes importants.
J’ai diminué ma dose par moi j’ai commencer a prendre 3/4 d un comprime de 10 mg pendant plusieurs mois puis j’ai oublié un jour et les 2 jours qui suivaient jai diminue a 1/2 comprime.
J’ai fait une grosse rechute. Envahissement de pensées etc c etait la cata. Jai repris 1 comprimé ca fait 14 jours. Mais je me sens mal encore .
Bonjour,
Vous avez sans doute très bien commencé cette diminution prudente du spiralex, en le supportant très bien semble-t-il. Mais ensuite vient cet oubli suivi d’une nouvelle diminution un peu « sauvage ».
Les troubles ressentis alors pouvaient être liés autant à des symptômes de sevrage trop brusque qu’à une rechute anxieuse proprement dite. La « rechute » que vous avez alors ressentie est-elle liée à une recrudescence de vos angoisses initiales, ou à la peur d’avoir mal fait ? ou à la peur de ne pas pouvoir se passer de médicaments? Le moment n’était-il pas bien choisi? etc. Plusieurs hypothèses sont possibles. Vous avez en tout cas bien fait de reprendre le traitement, surtout si un malaise persiste. Nous ne pouvons que vous conseiller fortement de revoir votre médecin ou psychiatre pour discuter avec lui de la situation actuelle.
Notez aussi que parfois des médicaments sont nécessaires au très long cours, beaucoup plus longtemps que ce que l’on pensait au départ. Ou à des posologies un peu plus élevées que ce que l’on pensait initialement. Cela n’empêche pas d’ailleurs de réessayer une diminution plus tard, sans précipitation, en choisissant mieux le moment, les modalités de diminution, etc. Un dialogue avec votre médecin prescripteur important, ce qui est d’ailleurs souvent le cas.
Dr Gauthier, pour le site Psyway
Bonjour j’ai pris venlafaxine pendant 4 ans
J’ai diminué a 37 et un sur deux. Aujourd’hui sa fera deux jours j’essaie s’en.
Le moral et la mais beauté de vertiges. J’espère y arriver. Merci pour vos conseils pour éviter les vertiges.
Bonjour,
Vous prenez un traitement qui a été très utile pendant une période. il vous semble moins utile aujourd’hui, mais il faut bien s’en assurer: est-ce bien le moment de diminuer ou d’arrêter ? Ensuite, il faut savoir que la venlafaxine est un antidépresseur très utile et efficace, mais ce médicament peut être difficile à arrêter. Le sevrage doit donc être très progressif et d’une façon générale, il est recommandé de faire ce sevrage en concertation avec votre médecin prescripteur. Vous trouverez des indications et des conseils multiples dans l’article Psyway.fr sur le sevrage des antidépresseurs. Voici le lien: https://www.psyway.fr/sevrage-dun-antidepresseur-comment-et-quand-commencer/
La présence de vos vertiges doit vous inciter à être très progressive, et même à faire machine arrière pendant un temps s’ils ne passent pas rapidement. Parfois il est nécessaire de différer le sevrage, et de de passer par une période intermédiaire où on remplace la venlafaxine par un autre antidépresseur un peu moins difficile à arrêter. Il est donc indispensable de parler de votre volonté d’arrêt à votre médecin prescripteur.
Pour le site Psyway.fr, Dr Gauthier
Bonjour,
J’ai pris Deroxat puis quelques temps après Paroxétine et cela depuis plusieurs années pour calmer mon anxiété. J’ai voulu me sevrer en 08.2019 par paliers, comme conseillé médicalement. Pendant un temps, cela s’est bien passé puis je me suis mise à souffrir de serrements dans la poitrine, d’angoisse, j’ai eu peur et me suis rendue aux urgences d’un hôpital à Lyon Sud où j’ai été vue par une jeune psychiatre qui m’a prescrit un anxiolytique qui m’abrutissait mais ne m’apaisait en rien; m’a conseillé de revoir mon médecin traitant, j’étais en vacances, je suis rentrée très vite et après avoir vu mon médecin j’ai repris mon AD habituel et tout est rentré dans l’ordre; J’ai 73 ans et j’aimerais pouvoir m’en passer. Merci de vos explications Docteur Hayat.
Bonjour,
L’arrêt des antidépresseurs peut parfois poser quelques problèmes mêmes lorsqu’il est fait de façon progressive.
Dans votre cas cela s’est bien passé. On peut donc considérer que l’arrêt a été bien fait. La reprise des symptômes est peut être le signe d’une rechute de votre dépression. Il est donc cohérent que votre médecin vous ait conseillé de reprendre votre antidépresseur dont l’arrêt a peut-être été prématuré.
Lors du prochain arrêt, dans quelques cas, il est utile de passer à un autre antidépresseur à l’action plus longue type prozac pour éviter les effets de rebond. Votre médecin saura vous conseiller utilement.
Cordialement,
Docteur Marc Hayat pour l’équipe psyway
Je prends du Deroxat depuis très longtemps, à la mort de mon mati et je voudrais me sevrer. J’ai déjà essayé et cela s’est mal passé. Vos explications sont très bonnes et comprehensives. Merci.
Bonjour,
Merci pour votre message. En effet, notre rubrique médicament est très visitée. Mais avez-vous consulté nos autres rubriques? En particulier certains articles sur les modalités de prescription et les effets des médicaments pourraient vous intéresser.
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Pour l’équipe de psyway
Docteur Marc hayat